Le reste des portes, 5 au total (cave du bas et du haut, porte cuisine, porte d’entrée et porte de garage), seront toute en bois massif de mélèze avec une isolation en laine de bois à l’intérieur (sauf porte du garage). Elles devraient toutes être livrées et posées d’ici la fin du mois d’octobre.
Sigh…Après deux jours passés à nettoyer, trier, recycler, jeter (à la déchèterie) et déménager divers matériaux, le rez-de-chaussée (RDC) était enfin propre et prêt pour le marquage de l’isolation et des cloisons intérieures.
Avec l’aide d’un laser, d’un décamètre et d’un cordex (cordon de maçon avec une poudre de marquage bleu), nous avons tracé l’implantation des murs intérieurs et du doublage des murs extérieurs.
Au fil du marquage, on a enfin commencé à entrevoir comment seront les différentes pièces et espaces à vivre une fois terminés.
Autre découverte moins plaisante celle-ci, nous nous sommes aperçu que la maison était 35cm moins large ou moins profonde que prévu…
Les maçons ont fait une erreur au niveau de l’implantation et construction des longrines. Le pan coupé Nord qui est en biais par rapport au reste de la maison a été implanté à un angle plus fermé que les 33° d’angle prévu sur les plans et a de ce fait diminué la profondeur du mur nord-est… Il n’y a pas grand chose qui puisse être fait maintenant pour corriger cette erreur si ce n’est de contacter le service des impôts fonciers pour leur dire que la surface habitable a diminué.
La pose des lauzes progresse doucement mais sûrement. Les lauzeurs sont assez contents de la lauze que nous avons récupérée il y a 6 ans de ça. Ils disent qu’elle est de bonne qualité (elle ne s’effrite ou ne s’écaille pas) et certaines sont d’une taille rarement vu. Hier ils en ont posé une qui faisait 1,6m de large et nous ont dit que c’était la première fois qu’ils en posaient une aussi large et plate.
Malheureusement, nous n’aurons pas assez de lauzes et surtout dans les grandes tailles. Parce que le pan arrière (nord) de la toiture est relativement grand et long, il est préférable de mettre des grandes lauzes, surtout sur la partie basse du toit, afin d’assurer la meilleure étanchéité. Les lauzeurs ont déjà commencé à amener de la lauze de leur dépôt pour compléter la notre.
La pose avait débuté sur le devant de la maison et il y a deux jours, ils se sont déplacés sur le pan nord car si les températures commencent à baisser et le vent à se lever, il sera plus difficile de travailler sur ce pan là.
Aujourd’hui était un jour mémorable : la première lauze a été posée.
Si un toit en lauze est bien fait, sa durée de vie est donnée pour plus de 150 ans. En général, sur les vieilles maisons couvertes en lauze, que l’on appelle d’ailleurs des ‘lauzées’, la charpente, la volige ou même les murs en pierre nécessitaient des réparations avant même que la toiture en ait besoin.
Pour ce qui est des lauzes en tant que telles, à moins qu’elles soient de mauvaise qualité, c’est à dire fissurées, elles peuvent durer presque éternellement. D’ailleurs les lauzes que nous utilisons sont récupérées d’une ancienne ferme et ont donc au moins déjà plus de 100 ans.
Il y a des commentaires en dessous chaque photo et ceux en français sont juste après ceux en anglais.
Au cours des deux dernières semaines, les menuisiers ont travaillé dur à essayer de rattrapper leur retard. D’ici la fin de la semaine prochaine, nous devrions avoir la plupart des 33 menuiseries qui étaient en commande, livrées et installées. Il ne manquera plus que les portes principales qui elles sont en bois plein et de construction différente de celle des fenêtres.
Les fenêtres et les portes vitrées sont toutes en bois-alu. Les cadres en bois permettent de minimiser les ponts thermique et l’alu sur l’extérieur permet de protéger les cadres en bois contre les intempéries et le soleil et ainsi réduit le besoin d’entretien.
Au niveau des vitrages, toutes les menuiseries fixes c’est à dire qui ne s’ouvrent pas, sont équipées en triple vitrage 4/16/4/16/4 (le verre étant de 4mm d’épaisseur et les espaces entre les verres de 16mm avec du gas Argon dans les vides) et les autres en double 4/16/4 avec gas Argon.
Voici la composition des murs extérieurs telle que préconisée par l’architecte et le thermicien. Bien que cette composition ait de très bons résultats au niveau thermique c’est à dire isolation, accumulation et restitution de la chaleur, elle présente certains problèmes au niveau de sa mise en oeuvre.
Nous avons deux soucis principaux :
- Les murs en pierres ne sont jamais complètement étanches aux infiltrations d’eau ou à l’humidité en provenance de l’extérieur et sachant cela, n’est-il pas risqué de mettre de la paille en vrac directement contre le mur en pierre?
- Pour qu’un mur puisse respirer correctement c’est à dire gérer l’humidité en provenance de l’intérieur de la maison correctement et ainsi éviter tout problème de condensation, on dit que la paroi extérieure du mur doit être 5 fois plus perméable à la vapeur d’eau que la paroi intérieure de celui-ci (principes de perspiration des murs). Hors avec un mur en pierre en extérieur et de la paille et un enduit terre en intérieur, nous nous trouvons dans le schéma inverse. Seul bémol : ce sont des murs en pierres bâti à la chaux (nettement plus respirant que le ciment) et nous aurons une ventilation double-flux à l’intérieur de la maison (idéale pour assainir et déshumidifier l’air). Est-ce cependant suffisant?