Voici quelques photos du passage des chevrons de charpente au sel de bore. Le sel de bore est mélangé et dilué dans de l’eau chaude (120 gms de sel pour 1 litre d’eau) et appliqué sur les bois à l’aide d’une sulfateuse. Il est important que l’eau soit chaude sinon, le sel ne se dissoud pas comme il faut et vient colmater les flexibles et buses de la sulfateuse.
Une fois que les bois ont séchés, nous avons enduit les têtes de chevrons, qui vont dépassées sous les bords de la toiture, d’un mélange d’huile dure et de pigments naturels pour les protéger. Le sel de bore étant soluble à l’eau, il n’est vraiment efficace que sur les bois utilisés en intérieurs ou qui n’ont pas de contact avec l’eau.
Les charpentiers sont en train de poser le plafond en pin, d’origine locale, et en suivant, le frein vapeur. Par-dessus celui-ci va venir l’isolation en ouate de cellulose d’environ 25cm d’épaisseur. L’isolation va être insuflée dans des caissons formés au fonds, par le plafond et le frein vapeur, sur les côtés, par des poutres de 25cm de hauteur et posées perpendiculaire aux fermes et sur le dessus, par des panneaux d’OSB.
Après plusieurs essais fait dans un coin de mur à l’arrière de la maison, nous avons finalement trouvé la bonne formule pour le jointoiement des murs en pierres. Le type de sable (son origine) ainsi que la grosseur des grains jouent un rôle important sur le rendu final des joints. Il y a également la technique d’application du mélange entre les pierres et le brossage de celui-ci qui selon le moment auquel il est fait donnera un resultat différent.
Une fois que le mélange sable, chaux et colorant ait été sélectionné, les maçons ont commencé le jointoiement sur un des murs à l’arrière de la maison pour se faire la main : c’est le mur parrement de la citerne de récupération des eaux de pluie.
Ils se sont ensuite attaqué à la façade sud-est qui se trouve en bordure de route. Bien sûr, pour éviter de salir les joints à mesure que le travail progresse, il est préférable de jointoyer en commenceant par le haut du mur. On peut voir sur les photos ci-dessous que les joints ne sont pas encore complètement secs mais on a déjà un bon aperçu du rendu final et c’est vraiment réussi!
Pendant que les maçons terminent les arrasements et le chainâge rampant, les charpentiers se sont tournés vers l’assemblage de la structure bois du garage.
Les panneaux ou murs en bois pré-fabriqués en atelier sont fixés au sous-bassement du garage en pierres et béton avant d’être assemblés entre eux.
Le contraste est étonnant entre la construction de la structure en bois du garage qui va se réaliser en quelques jours et la construction de la structure en pierre et chaux de la maison laquelle a demandé des mois de travail. Bien sûr, le garage ne sera pas aussi bien isolé et demandera peut-être plus d’entretien au fils des ans que la maison mais ce n’est qu’un garage après tout dont la fonction est différente de celle d’une maison.
Bien que la structure bois du garage semble légère, elle a été conçue pour recevoir une charpente relativement robuste car c’est bien de la lauze, comme sur la maison, que l’on va mettre sur le garage.
Nous avons prévu une grande fenêtre dans le garage, du côté nord ouest, face aux montagnes. Normalement, c’est à cet endroit que l’on devrait installer un établis et des étagères pour faire du bricolage…