Cheminée N°2

Quelques images de la cheminée N°2 qui servira pour le poële à bois du salon. La cheminée N°1 dont la partie extérieure est en pierre servira pour la chaudière à granulés.

Cette seconde cheminée, étant située au milieu de la toiture, ne pouvait pas être construite en pierres car cela aurait été trop lourd. Nous avons donc opté pour une armature en bois (OSB) et une protection en zinc pré-patiné comme sur les joues de la jacobine.

Nous avons conservé l’aspect traditionnel du chapeau de cheminée pour ne pas trop déparailler avec la cheminée N°1.

Tuiles Faîtières et Epis de Toiture

Selon les coutûmes du pays, un toit de lauze ou de chaume n’est pas complet s’il n’est pas orné d’un ou plusieurs épis de toiture. Les épis de toiture ou épis de faîtage qui sont posés en dernier sur la toiture ont un symbolisme qui différe selon la région et le type de construction.

Là où nous construisons, les épis de faîtage caractéristiques d’une maison au toit de lauzes sont :

  • La croix de pierre (aux branches de même longeur) et,
  • La boule de granite

La croix de pierre est non pas un symbole religieux mais un symbole de protection. Elle s’érige au sommet de la toiture, le plus communément, face à l’ouest, comme un rempart protecteur contre le feux, la foudre, les maladies et les épidémies.

La boule de granite quant à elle, écarte les malheurs et est symbole de prospérité et de fertilité.

Le positionnement et l’orientation des épis de faîtage varie selon la région et parfois même selon la vallée ou la commune en question. Pour notre construction, nous nous sommes basés sur ce que les anciens du coin et les artisans lauzeurs nous ont dit et sur le peu d’information que nous avons pu glaner sur ce sujet sur Internet.

Si vous souhaitez davantage d’infos sur la symbolique au niveau de l’architecture en Auvergne, je vous conseille de visiter le site de l’association Cézallier Vallée de la Sianne : www.cezalliersianne.asso.fr

 

La dernière lauze ou presque

Une nouvelle étape vient d’être achevée aujourd’hui avec la pose des dernières lauzes et bastelles (les pierres arrondies utilisées au faîtage) sur la toiture de la maison.

C’est fin septembre, sous un temps magnifique, que les lauzeurs ont commencé leur travail et pendant les 4 semaines qui ont suivi, le “tap-tap” des marteaux pour tailler les lauzes n’a cessé de raisonner dans les quatre coins du village. Les progrès étaient si nets que l’on pensait que la toiture pouvait être finie fin octobre. Hélas, en quelques jours, le mercure est descendu de plus de 10°C pour se bloquer entre 2 et 5°C et le vent du nord s’est levé : il était presque impossible de rester sur le toit plus de 10 minutes sans devoir descendre pour se mettre à l’abri et se réchauffer. Les travaux ont sérieusement été ralentis pendant presque 15 jours avant qu’une accalmie au niveau du temps permette de donner un dernier coup de pouce et de finir les travaux de couverture.

Il reste encore le garage à lauzer mais cela se fera l’an prochain, au printemps; le morceau le plus important est fait et on peut dire qu’il a été joliement fait.

Hommage à Angélina

Une page vient d’être tournée en cette fin de mois d’octobre : nous venons de dire aurevoir à la dernière des aïeules du hameau où nous construisons.

Elle était née ici, avait appris à lire et à écrire à l’école du village, s’était mariée à l’un des meilleurs et derniers chaumiers de la région et avait élevé sa famille et vécu toute sa vie dans une des petites chaumières du village, à quelques pas de là où nous avons grandi. C’était celle à qui les jeunes parents du village confiaient leurs enfants pour les garder pendants quelques heures, le temps de faire un aller-retour à la ville ou de finir certains travaux dans les champs… C’est également chez elle que, lorsque nous étions en âge de pouvoir gambader et nous échapper, nous nous rendions pour bavarder, se faire offrir un sirop de grenadine, un bonbon ou une pastille à la menthe et regarder un peu la télé…

Aurevoir Angélina, ton sourire, ta bonne humeur et ton accueil ne s’oublieront pas.


 

Le Puits Canadien à eau

A mesure que les nouvelles constructions s’améliorent au niveau de leur isolation et étanchéité à l’air, elles deviennent également moins respirantes et moins pérméables à la vapeur d’eau ce qui peut entrainer, si ce n’est pas bien gérer, des problèmes d’humidité et de moisissure à l’intérieur de la maison. En général, trois solutions s’offrent aux occupants de telles maisons :
  • Aérer régulièrement la maison en ouvrant portes ou fenêtres pour renouveler l’air et éliminer l’humidité créée par les occupants.
  • Intégrer des aérations au niveau des fenêtres et portes (ce qui peut être dommage si l’on a investi dans de bonnes menuiseries de type double ou triple vitrage)
  • Installer un système de ventilation mécanique et automatique.
Dans notre cas et étant donné que la maison va être louée ou occupée par des personnes n’ayant pas forcément l’habitude d’habiter une maison bien isolée, nous avons opté pour la ventilation mécanique et automatique.
Il y a aujourd’hui de nombreux systèmes de ventilation parmi lesquels choisir, cependant vu les caractéristiques de notre maison et nos objectifs en terme de consommation énergétique, nous avons choisi un système souvent utilisé dans les maisons passive ou à énergie positive : la ventilation double flux combinée à un puits canadien à eau glycolée. Pour plus d’information sur ce système, suivre le lien ci-après :
Au cours du dernier mois, nous avons travaillé sur l’installation des tuyaux du puits Canadien. Il nous aura fallu presque 10 jours en tout pour installer deux boucles de 92 mètres de tuyaux (soit un total de 184 mètres) dans une seule tranchée large de 0,8m et d’une profondeur moyenne de 2,0m. La tranchée part de la cave basse, là où l’échangeur à plaques ainsi que la VMC seront installés et descend dans le terrain en contrebas de la maison pour faire une grande boucle avant de remonter et rejoindre le point de départ.
Ci-dessous, plusieurs photos illustrant nos travaux d’installation et nos déboires avec le rocher que nous avons trouvé sur presque 35 mètres de tranchée. Pour voir toutes les photos et commentaires, utilisez la fonction “View with Piclens”.